Yahouza Sadissou ministre de l’enseignement supérieur du Niger devant les députés nationaux
Les députés réunis en séance plénière sous la présidence du Président de l’institution Ousseini Tinni, ce samedi 20 avril 2019, ont entendu le Ministre de l’enseignement supérieur, Monsieur Yahouza Salissou sur la situation des universités publiques au Niger.
Cette interpellation du Ministre Yahouza Salissou entre dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale par le parlement et porte sur quatre questions orales posées par les honorables LAMIDO Moumouni, Laouali Malam Moussa, Boulou Mamadou et Amina Balla Kalto.
Il s’agit des questions sur les raisons de la crise actuelles observée dans les universités publiques du Niger, l’échec de la médiation entreprise par la commission nationale des droits humains, les solutions durables pour une sortie de crise et les mesures à mettre en oeuvre pour sauver l’année académique en cours.
Dans sa réponse aux députés, le Ministre Yahouza Salissou a fait savoir que ”la crise dans les universités publiques du Niger ne date pas d’aujourd’hui et est le résultante de plusieurs facteurs notamment l’insuffisance des textes réglementaires, les grèves répétitives, le non paiement des bourses et la gouvernance actuelle des universités ”.
Monsieur Yahouza Salissou a également informé les élus de la non disponibilité des résultats académiques des universités sauf ceux de l’Université d’Agadez et de la faculté de médicine de l’Université de Niamey, et le cas des années académiques qui se chevauchent d’où un entassement des promotions d’étudiants en première année.
C’est pour parer à toutes ces difficultés que le gouvernement a entrepris des reformes dans le secteur notamment le vote de la loi qui institue la nomination des recteurs et vices-recteurs.
Le Ministre Yahouza Salissou, en répondant aux députés, a fait aussi un bref rappel de tous les efforts par le gouvernement pour améliorer la situation des universités publiques du Niger .
Il a, à l’occasion, rappelé qu’après la signature d’un protocole d’accords sous l’égide de la CNDH, le SNECS est revenu à la charge avec un nouveau texte de protocole qui prend le contre-pied du premier.
Là, également, pour mettre fin à la crise qui s’en est suivi, le gouvernement a fait voter la loi sur la nomination des recteurs et vices-recteurs.
”Le gouvernement fait valoir ses prérogatives dans le fonctionnement des universités publiques” a-t-il laissé entendre.
Pour le sauvetage de l’année académique en cours, le Ministre Yahouza Salissou s’est dit ”ouvert au dialogue pour normaliser les années académiques des universités ”.
Après un débat qui a suivi l’exposé du Ministre Yahouza Salissou, ce dernier a affirmé que ”nous ne faisons pas des reformes pour baisser X ou Y, mais pour le bien de nos universités, et du système éducatif en général”.
Rappelons que depuis quelques mois le syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur a entamé une série de grèves pour réclamer la,poursuite processus électoral des recteurs et ses droits statutaires. L’assemblée a approuvé jeudi dernier les reformes dans le secteur de l’enseignement supérieur qui institue désormais la nomination des recteurs et vices-recteurs par décret.
Avec ANP