Ouverture à Maradi de la 8ème édition de Parenté à Plaisanterie du Niger.

Placée sous le thème « Parenté à Plaisanterie : Vecteur de la culture, de la paix et du mieux vivre ensemble entre les communautés », cette rencontre a enregistré la présence des huit régions du pays et a pour but de raviver les liens séculaires qui unissent les différentes ethnies du Niger qui vivent depuis plusieurs décennies en symbiose.
La cérémonie a débuté avec le défilé de toutes les délégations présentes, suivi du défilé des différents notables des sultanats du Katsina et du Gobir, chacun démontrant les caractéristiques et le rôle qu’il joue au niveau de chacun de ces sultanats.
Dans son discours de bienvenue, l’Administrateur Délégué de la Ville de Maradi, Lieutenant-Colonel Abdoulaye Moussa Garba a de prime abord affirmé que la Ville de Maradi est honorée d’accueillir la 8ème édition de l’expression de la parenté à plaisanterie, « une célébration profonde de notre identité collective et de notre engagement partagé pour la paix et l’unité nationale ».
« Le choix porté sur notre ville pour abriter cette manifestation nationale témoigne de la place qu’occupe notre ville dans l’édifice culturel et social du Niger », a-t-il soutenu.
Pour lui, le thème retenu cette année tombe à point nommé car intervenant « à un moment où notre pays, fidèle à sa tradition, continue à puiser dans ses ressources endogènes pour bâtir la cohésion, apaiser les tensions et renforcer l’unité nationale ».
L’Administrateur délégué de la ville de Maradi a ajouté que « la parenté à plaisanterie, au-delà de l’humour et la dérision, est un pacte social car elle désarme les conflits, approche les cœurs et enseigne la tolérance ».
C’est pourquoi il estime qu’elle mérite d’être célébrée mais aussi enseignée et transmise.
Le gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a, pour sa part, indiqué que « les pratiques de l’expression de la parenté à plaisanterie sont des pratiques sociales ancestrales qui existent au Niger et au-delà de nos frontières, notamment dans les Etats de l’AES et s’expriment à travers des individus et des communautés ».
Selon lui, « ces pratiques suscitent un engouement au sein de nos communautés, surtout leurs apports dans le renforcement de l’unité nationale, du vivre ensemble, de la fraternité, de la solidarité et de la cohésion sociale ».
Tout en annonçant que le sketch, l’humour et le chant sont retenus en animation, il a expliqué qu’il s’agit là de rappeler aux différentes couches sociales du Niger les valeurs véhiculées par les pratiques ancestrales de la parenté à plaisanterie et le rôle que la parenté joue dans la régulation sociale et le règlement pacifique de certains conflits dans le pays. « D’où l’impérieuse nécessité de sauvegarder ces valeurs et de les transmettre aux générations futures », a-t-il déclaré avant de demander à la population de Maradi d’apporter tout son accompagnement aux différentes délégations venues de tous les coins du Niger afin qu’elles gardent à l’esprit l’hospitalité légendaire reconnue aux communautés vivant dans la cité légendaire du Katsina et du Gobir.
Le Ministre de la Jeunesse, de la culture, des arts et des sports, Colonel-Major Abdourahamane Amadou, dans son discours d’ouverture, a rappelé que lors de son allocution à la cérémonie officielle de lancement de la mise en œuvre des résolutions des Assises Nationales pour la Refondation, SE le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’Etat disait : “C’est ainsi que lors de la remise du rapport final de nos Assises le lundi 10 mars 2025, j’avais évoqué la nécessité pour les nigériens de pardonner, de se pardonner entre eux pour donc se débarrasser des boulets de la haine et de la rancœur qui tirent le pays vers le bas et lui empêchent de prendre son envol vers le progrès. C’est le lieu de réitérer cet appel. Car je reste convaincu que c’est à cette condition que nous réussirons à libérer les énergies positives et le génie des Nigériens ».
Il a aussi rappelé les propos du Premier Ministre, SE Ali Mahamane Zeine à l’occasion de la fête de l’Aïd El-Fitr se rapportant sur la cohésion sociale entre filles et fils du pays. « C’est conformément à ces appels des plus hautes autorités du Niger que mon département a placé la 8ème édition sous le thème « la Parenté à plaisanterie, vecteur de culture de la paix et du mieux vivre ensemble des communautés », at-il dit.
Il a aussi rappelé que les Ministères en charge de la culture de la confédération AES ont procédé, en février dernier à Ségou, à la signature du Mémorandum d’entente relatif à la validation du document de Politique Culturelle Commune de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dont la vision est de « Faire de l’héritage historique et culturel, ainsi que la créativité artistique de la Confédération des Etats du Sahel (AES) un pilier de la croissance inclusive et du développement socio-économique durable, avec des valeurs positives partagées dans un espace résilient, libre, uni et souverain à l’horizon 2063 ». Cette vision, a-t-il dit, témoigne de l’engagement des plus hautes autorités de la Confédération à faire de la culture un pilier de développement.
Avec ANP