Le Niger est-il une nouvelle plaque tournante de trafic de drogue ?

Les trafiquants de drogue semblent avoir trouvé un terrain favorable au Niger et ce malgré les multiples opérations fructueuses de démantèlement des réseaux menées par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCTRIS).

Pour le seul mois de janvier 2021, les forces de défense et de sécurité ont mis la main sur plusieurs réseaux de trafiquants. On notera entre autre le trafic impliquant le procureur de Dosso et sa greffière, l’ambulance de Tahoua avec une grande quantité de drogue.  Le jeudi 28 janvier, l’OCTRIS présenté devant la presse deux réseaux démantelés.  Le premier sur qui l’OCTRIS a mis le grappin remonte au 13 janvier 2021 ou un individu de nationalité nigérienne interpellé au quartier aéroport de Niamey avec en sa possession 119 briques de cannabis d’un poids de 98 kg 455g. le trafiquant a certainement des complices car son trafic s’étend à plusieurs pays de la sous région.

Le second réseau a été démantelé dans la nuit du 22 au 23 janvier 2021 après 8 semaines d’investigation entre Niamey et Dosso. 4 personnes toutes de nationalité nigérienne ont été interpellées avec en leur possession, 150 OO0 comprimés de tramadol de 250mg de marque Royal, en provenance du Benin dans un village situé à 3km de Dosso. Le tramadol saisi a une valeur marchande qui s’élève à plus de 150 millions de francs cfa  et est destiné à l’exportation vers certains pays arabes.

La région de Dosso est devenu l’un des principaux carrefours pour les trafiquants de  tout genre. Avec la fermeture des frontières terrestres pour cause de Covid 19, la stratégie des trafiquants consiste à faire passer la drogue de Malanville (Benin) à Gaya (Niger) par voie fluviale. Afin de venir à bout ce trafic ou tout au moins le faire baisser, l’OCTRIS appelle à la collaboration de tous en dénonçant tout suspect ou activité illicite.

Abdoulkarim Mahamadou