Clôture de la 1ère session ordinaire 2021 de l’Assemblée Nationale du Niger : discours du Président Seini Oumarou
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Monsieur le Grand chancelier des ordres nationaux,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,
Honorables collègues Députés,
Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey,
Monsieur le Président du Conseil de Ville de Niamey ;
Honorables Chefs traditionnels et Chef religieux,
Mesdames et Messieurs,
Par la grâce d’Allah, le Tout puissant, voici que s’achève cette première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de la présente législature !
Pour la majorité d’entre nous, ce fut la période des premiers pas, la période des découvertes des arcanes du travail parlementaire…
Pour autant, cette période aura été fort fructueuse s’agissant notamment du contrôle de l’action gouvernementale.
Mais, il faudrait sans doute rappeler qu’elle nous a d’abord permis de parachever la mise en place de nos organes et instances. Ainsi en est-il de la Haute Cour de Justice, institution auprès de l’Assemblée nationale, dont le constituant a demandé l’installation dès la première session ordinaire de chaque législature, comme pour rappeler à chacun la place éminente que cette Cour occupe dans l’architecture institutionnelle de notre pays.
Elle représente, en effet, cette volonté réaffirmée de notre pays de faire du Niger un véritable Etat de droit où aucun citoyen ne saurait se soustraire à la rigueur de la loi. En rendant justiciables les plus hauts responsables de l’Etat, le constituant rappelle à chacun l’intangible égalité des citoyens en République.
La Haute Cour de Justice, c’est également cette invitation générale à la vigilance afin que l’action de tous les acteurs publics de premier plan demeure conforme à l’éthique et à la vertu, piliers de la Démocratie. C’est donc une juridiction importante que nous venons de mettre en place, qui rassure le citoyen de base tout en rappelant aux dirigeants qu’ils restent comptables de leurs actions devant la loi.
Je voudrais, à cet égard, féliciter ceux qui ont aujourd’hui la charge d’en conduire la destinée tout en les invitant au discernement et à la responsabilité.
S’agissant de l’autre agenda de notre installation, la constitution des groupes d’amitié et des équipes devant nous représenter au sein des organisations interparlementaires, nous y avons passé le temps qu’il fallait en raison de l’importance du sujet. En effet, pour tout ce qui concerne ces organisations, une attention soutenue est requise en raison de l’impérieux besoin de représentativité dont nos délégués doivent faire montre afin que l’image de notre pays soit toujours préservée à l’étranger, dans la dignité et dans l’honneur.
C’est dire donc, Chers collègues délégués, que nous attendons beaucoup de vous en termes de représentation de grande qualité. Mais, nous souhaitons surtout que vous contribuiez à améliorer le fonctionnement des institutions interparlementaires. Il s’agira de travailler avec d’autres bonnes volontés à en faire de vrais outils d’une diplomatie parlementaire utile et efficace. Il faudrait éviter que leurs assises aussi fastidieuses pour les participants qu’onéreuses pour notre budget ne servent qu’à produire résolutions et recommandations qui n’obligent personne !
Il faut user de tous les moyens qu’offre la diplomatie pour accroitre les compétences et attributions de celles de ces organisations qui font office de parlements supra nationaux. C’est notamment le cas du Parlement Panafricain qui devra, à brève échéance, devenir l’outil de contrôle démocratique de l’Union Africaine comme le prévoit le Protocole de Malabo actuellement en cours de ratification.
Quant au Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest dont j’ai été récemment l’hôte, il s’agira pour nous tous d’en accompagner la mutation pour en faire un parlement communautaire doté de toutes les prérogatives qui en feront le témoin actif des populations dans la mise en œuvre des chantiers d’intégration de la sous-région. Mais, il faudrait, au préalable, que le processus devant conduire à l’élection de ses membres au suffrage universel aboutisse le plus tôt possible…
Pour ce qui est du Comité Interparlementaire du G5 Sahel, je demande instamment à nos délégués de s’engager, avec le reste de leurs collègues, à en faire un outil de veille, de conseil et d’information pour le G5 Sahel, afin que se crée une synergie d’actions indispensable à l’efficacité des programmes de développement et de sécurité dans la zone sahélienne.
Il faut surtout l’aider à combler le retard qu’il a pris sur son agenda en raison du contexte qui prévaut actuellement dans certains des pays membres. En l’occurrence, il faudrait, aussi rapidement que possible, donner un contenu au partenariat qu’il a conclu avec l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.
Chers collègues, s’agissant des Groupes d’amitié, la Représentation nationale vous donne mission d’en faire un soutien utile et efficace à l’amélioration de la qualité des relations bilatérales entre le Niger et chacun des pays concernés. En effet, la diplomatie parlementaire ne saurait se concevoir en dehors de la diplomatie classique dont elle ne peut être que l’auxiliaire !
Distingués invités, au Plan législatif, la moisson de cette session aura été assez modeste, sans doute en raison du contexte d’installation de toutes les institutions de l’Etat après les élections générales. Tout de même, une quinzaine de projets de texte ont été adoptés pendant que deux propositions de loi étaient déposées et soumises à l’avis préalable du Gouvernement.
En matière de contrôle de l’action Gouvernementale, nombre de nos collègues se sont essayés, avec bonheur, aux questions d’actualité, l’instrument de contrôle parlementaire le plus pédagogique en cela qu’il permet au Gouvernement de partager avec le grand public le quotidien de ses activités.
Cependant, s’agissant du contrôle de l’action gouvernementale, le point d’orgue de la session aura été la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Ce fut un important rendez-vous républicain dont le premier mérite a été de rappeler à nos concitoyens le choix fait par le Niger d’une architecture institutionnelle basée sur un équilibre stable des pouvoirs publics. Ainsi, le Chef du Gouvernement, responsable devant l’Assemblée nationale, se doit de recueillir son assentiment sur l’orientation qu’il entend donner à la mission que le Président de la République lui a confiée.
L’autre grand mérite de la DPG était d’avoir permis aux députés de conduire un riche débat autour des différents axes de cette orientation en débouchant, assez souvent, sur des propositions concrètes de correctifs à même d’améliorer la gestion de tel ou tel secteur de la vie nationale. Ce débat, par le vote final qui l’a sanctionné, a surtout permis aux députés d’entrer réellement dans leur prérogative de contrôle de l’action gouvernementale ; ils ont pu mesurer la portée de cette prérogative et surtout le devoir de responsabilité qui l’encadre. C’était également pour eux l’occasion d’appréhender la situation réelle dans laquelle se trouve notre pays en ses potentialités comme en ses défis qui demeurent fort nombreux.
Le premier de ces défis autour duquel de nombreux députés se sont focalisés est assurément la question sécuritaire. A ce sujet, tout en reconnaissant et saluant les sacrifices que consentent tous les jours les Forces de Défense et de Sécurité pour préserver la paix des Nigériens, les députés ont suggéré au Gouvernement de multiplier les initiatives et stratégies pour répondre aux mutations dont l’hydre terroriste est désormais coutumière. Ils souhaitent surtout que l’état d’urgence qu’il leur ait régulièrement demandé de renouveler soit encore plus efficace et surtout qu’il entrave le moins possible les activités économiques des zones concernées.
Monsieur le Chef du Gouvernement, s’agissant de la sécurité, vous avez pu mesurer que sur le fond de la question, notamment la sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays, les députés, dans leur ensemble sont solidaires de l’action que vous projetez de conduire. Il en est ainsi car tous les députés et, au-delà, l’ensemble de nos compatriotes savent qu’il s’agit là d’une question existentielle qui transcende les clivages politiques et toutes les contradictions de la vie en commun.
Monsieur le Chef du Gouvernement, pour entretenir cette cohésion et son corollaire qui est l’Unité nationale, au nom de la Représentation nationale, Je vous demande instamment de mettre à contribution toutes les forces politiques et les élites socio-professionnelles de notre pays. Persuadez tous les organes et instances non partisans de vous aider à parvenir à un consensus minimal qui nous permette de transcender momentanément nos contradictions et divergences afin qu’il n’y ait aucune dissonance dans la recherche de solution aux problèmes que nous pose le fait terroriste.
L’Assemblée nationale, qui est habituée à trouver en son sein l’unanimité quand la situation l’exige pourra, au besoin, vous prêter main forte.
Distingués invités, l’autre aspect de la DPG ayant retenu l’attention des députés est assurément celui relatif aux secteurs sociaux de base. Il en est ainsi car toute la problématique de nos efforts de développement se conjuguent en termes d’amélioration de l’offre sociale dont les éléments dépendent les uns des autres. Ainsi, pour améliorer l’état sanitaire général, il faudrait passer par une meilleure qualité de l’hydraulique, de l’assainissement et également par un saut qualitatif en matière d’éducation. Pour entretenir ce cercle vertueux, il est impératif d’améliorer les allocations budgétaires au profit de chacun des secteurs concernés qui restent tous prioritaires.
Pour autant, celui de l’Education semble les préoccuper au plus haut point en raison de la situation qu’il connaît depuis longtemps. Les députés et avec eux, beaucoup de nos compatriotes, estiment que les résultats en la matière sont sans commune mesure avec les sacrifices que l’Etat et les parents d’élèves consentent chaque année.
Tout comme ces députés, Monsieur le Chef du Gouvernement, je vous demande de conduire, avec la célérité qui convient les réformes à même de redonner à notre système éducatif sa fierté d’antan. Il faudrait qu’il puisse produire l’élite capable d’encadrer le développement de notre pays et les travailleurs qualifiés pour transformer nos potentialités en vraie richesse économique.
Nous savons tous que ces réformes ne seront pas aisées à conduire tant l’état des lieux est préoccupant et les pesanteurs très nombreuses. C’est pourquoi la Représentation nationale souhaite qu’un large consensus en la matière soit trouvé au niveau national afin que le Gouvernement puisse avoir les coudées franches lui permettant de faire aboutir les profonds changements que nous attendons au niveau de tous les ordres d’enseignement. Aussi, se félicite-t-elle des premiers contacts que le Président de la République, SEM MOHAMED BAZOUM, a pris avec les centrales syndicales et la société civile pour apaiser le climat social.
De même, la Représentation nationale salue et soutient le projet du Président de la République de créer des internats pour jeunes filles avec la vocation, non seulement d’améliorer le niveau d’apprentissage, mais aussi de contribuer à retarder l’âge du mariage afin d’agir sur notre démographie qui représente un autre défi pour le Niger.
Ce défi, pour le relever et parvenir au vrai dividende démographique, il faut des solutions objectives comme la prolongation de la durée d’étude de la jeune fille. En effet, les méthodes basées sur la sensibilisation que nous avions mises en œuvre depuis plus de trois décennies s’étant révélées inopérantes, il faudrait changer d’approche notamment en milieu rural où l’économie est conditionnée par la force physique. Il faudrait sans doute s’appuyer sur le machinisme agricole et sur l’électrification rurale qui pourraient transformer le travail et la vie quotidienne des femmes. En effet, à travers l’histoire humaine, plus que par la persuasion et la législation, c’est par la transformation des conditions objectives de vie des citoyens à la base que la démographie a été maîtrisée.
Monsieur le Chef du Gouvernement, je ne voudrais pas prolonger outre mesure la séance consacrée à la DPG mais, je me dois ici de vous rappeler les points saillants ayant recueilli l’assentiment général des députés. C’est notamment le cas de la Bonne Gouvernance, qui, malgré les progrès engrangés ces derniers années, reste encore une demande pressante de nos concitoyens. Ils souhaitent, en effet, que la politique économique et les actions de développement soient toujours en cohérence avec la volonté d’aller de l’avant de notre pays. Pour ce faire, il faudrait qu’en toutes circonstances les exigences de l’Etat de droit soit respectées dans leur plénitude avec responsabilité et dans la transparence.
En conséquence le Gouvernement se doit de donner à tous le mot d’ordre de la lutte contre les anti-valeurs. C’est particulièrement le cas de la corruption, de l’impunité et du clientélisme.
Nous en sommes tous conscients, si nous voulons donner à notre pays les moyens de son émergence à travers la mise en valeur de nos richesses, il faut que l’éthique républicaine soit de rigueur.
La corruption a un coût aussi bien moral qu’économique ; c’est une pesanteur insupportable pour les finances publiques, une contre pédagogie pour notre ordre social que nous voulons basé sur le mérite et l’effort personnel. Il faut donc travailler à l’annihiler au risque de tout compromettre y compris les valeurs qui fondent nos religions.
Quant à l’impunité, c’est le premier ennemi de l’Etat de droit : si l’élite ne paie pas ses dettes à la société, il est injuste de poursuivre le citoyen de base pour des peccadilles ! Là également, c’est toute une chaîne de valeur qui menace de se rompre.
Pour ce qui est du clientélisme, il faudrait sans doute rappeler à la classe politique dans son ensemble, qu’avant le militant, il y a tous les autres citoyens qui, de par la loi, ont droit au même traitement…
Distingués invités Mesdames et Messieurs, avec la DPG, l’autre point important de notre ordre du jour a été le Débat d’Orientation Budgétaire, rendez-vous annuel classique clôturant chacune des premières sessions ordinaires de l’Assemblée nationale.
Pour ce qui est de ce débat, en dépit de la nouveauté qu’il représente pour la grande majorité de nos collègues, les échanges furent à la hauteur des attentes parce que préparés par d’assidus travaux en commission. Le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle 2022-2024 qui en a constitué le soubassement, malgré son caractère assez technique, a été examiné dans tous ses détails avec l’appui des spécialistes de la question qui, bien auparavant, en avaient préparé les députés à l’occasion d’une journée parlementaire d’information. Les députés en ont assimilé les dispositions d’autant plus facilement qu’elles découlent de la DPG à laquelle ils avaient réservé un vote favorable massif.
Ce débat a d’abord permis aux députés de comprendre la situation actuelle de l’économie nigérienne ainsi que les perspectives qui peuvent en découler notamment pour nos finances publiques. Ils se sont ainsi réjouis d’apprendre que ces perspectives sont favorables pour la période qui s’ouvre grâce notamment au projet d’exportation du pétrole brut !
Le débat leur a ensuite permis de mieux se préparer à examiner, en septembre prochain, le projet de loi de finances de l’année 2022, en accord avec l’esprit de la loi organique en matière de lois de finances.
Cependant, tout en se réjouissant de constater, pour l’année en cours et l’année prochaine, que l’impact de la crise de la Covid 19 sera moins négatif qu’au cours de la période précédente, les députés ont particulièrement insisté sur la nécessité de prendre les mesures relativement aux conditions de la stabilité macroéconomique par la maîtrise de l’insécurité, notamment.
Dans cet ordre d’idée, ils encouragent vivement le Gouvernement à poursuivre la réforme des finances publiques notamment en repensant notre fiscalité afin d’en améliorer le rendement. Quant à la dépense publique, ils souhaitent qu’elle soit davantage maîtrisée et de meilleure qualité.
Les députés ont également insisté sur la nécessité de poursuivre la maîtrise de tous les processus de mise en valeur des ressources du sous-sol et sur les réformes des secteurs productifs comme l’agriculture.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs, S’agissant justement de l’Agriculture, au moment où nous clôturons cette session, démarre progressivement la saison des pluies. Et, comme de coutume, le monde rural, avec une certaine fébrilité, scrute le ciel et interroge la météorologie avec l’espoir que la pluie soit abondante et bien répartie dans le temps et l’espace.
Mais, nous le savons tous, la pluie ne représente que l’un des facteurs de bonne campagne agricole. La disponibilité des intrants et la qualité des semences en représentent d’autres. C’est dire alors que le Gouvernement se doit d’être mis à contribution s’agissant notamment de la disponibilité et de l’accessibilité des engrais. A cet égard, la Représentation nationale lui demande de prendre les dispositions les plus appropriées pour que les attentes des paysans soient comblées et qu’en la matière il n’y ait pas de recul par rapport aux dernières années où les prix étaient connus à l’avance et l’approvisionnement assuré dans les contrées les plus reculées.
Elle souhaite également que soient anticipées toutes les mesures de protections des cultures afin de réduire l’angoisse des paysans qui, à chaque étape du cycle végétatif, vivent dans la crainte d’invasion d’ennemis de toutes formes et origines.
Toujours en rapport avec la saison des pluies, les députés en appellent au Gouvernement, à ses démembrements et aux populations concernées pour prévenir les risques d’inondation. Que ceux qui occupent des zones inondables ou qui vivent dans des habitats précaires s’attellent volontairement à se reloger ailleurs ou qu’ils soient persuadés à le faire par la puissance publique ! Nous nous devons, en effet d’éviter les spectacles pitoyables auxquels nous avions assistés ces dernières années. Cela n’est souhaitable ni pour la dignité humaine, ni pour l’image de notre pays.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Nous clôturons également cette session pendant que se préparent les examens et concours sanctionnant l’année académique et scolaire 2020-2021. Puisse cette période se dérouler dans la sérénité et la joie des apprenants et des familles, puisse le Gouvernement tenir son pari d’évaluation des acquis sans taches !
C’est le souhait de la Représentation nationale dans son ensemble qui demande à tous les acteurs concernés de créer les conditions permettant d’annihiler définitivement la fraude aux examens.
Ces conditions doivent surtout reposer sur une implacable répression de tous ceux qui s’en rendraient coupables.
En effet, faut-il le rappeler, la tricherie et la fraude aux examens, outre la violation de l’éthique et de la morale, constituent un grave danger pour la société. Tolérer la fraude aux examens, c’est, à terme, faire courir à la société le risque de banalisation de la lâcheté et de la malhonnêteté, c’est accepter que des secteurs stratégiques et vitaux comme la Santé, l’Education ou les Travaux publics soient infestés d’agents dangereux parce que médiocres et sans moralité ; c’est tout simplement compromettre cette relève dont notre pays a tant besoin pour préparer l’émergence qui est désormais à notre portée. C’est dire donc qu’en la matière, toute forme d’impunité est coupable.
Distingués invités, chers collègues, comment évoquer le contexte actuel sans parler de l’acte courageux que vient de poser le Président de la République SEM MOHAMED BAZOUM en se rendant à BAROUA, bravant insécurité et intempéries. Cette visite augure des lendemains meilleurs pour les populations qui viennent de retrouver, après six ans d’errance, leur milieu naturel.
La Représentation nationale fonde l’espoir que le Gouvernement prendra toutes les dispositions sécuritaires et socioéconomiques pour pérenniser à jamais ce retour des populations en redoublant de vigilance à tous les niveaux.
Cette visite a aussi eu le mérite de rehausser le moral de notre armée qui d’ailleurs, comme je l’ai dit tantôt, vient d’engranger coup sur coup plusieurs victoires face à l’ennemi.
Monsieur le Chef du Gouvernement, Chers collègues, avant de clore mon propos, je voudrais, très cordialement remercier tous nos invités pour l’amitié qu’ils nous font d’honorer la présente cérémonie. Plus particulièrement, que le corps diplomatique et les Représentants des organisations internationales sachent que nous apprécions leur courtois et discret accompagnement à toutes nos activités publiques. Leur présence parmi nous est le vivant témoignage de la considération et de l’amitié qu’ils ont pour notre pays.
Quant à vous, chers collègues, je me dois de vous rappeler que clôture de session n’est pas synonyme de vacances ! C’est à présent que votre troisième mission, celle de la représentation, commence. Allez, par les villages et les champs, à la rencontre de nos concitoyens leur restituer ce que nous faisons à Niamey en leurs noms. Soyez aussi à leur écoute, peut-être que de vos contacts jailliront les idées qui, plus tard, se transformeront en règles de droit à travers des propositions de loi.
Profitez également de la saison pour contribuer à l’accroissement de la production agricole en mettant en valeur vos propres champs !
Pour finir, je voudrais souhaiter que la campagne agricole que j’ai évoquée tantôt comble les attentes du monde rural et de l’économie nationale. Avec ce souhait des plus sincères, distingués invités, chers collègues, je déclare close cette première session ordinaire de l’année 2021 en remerciant nos partenaires du Gouvernement pour leur assiduité à nos travaux, le personnel administratif pour son dévouement, les forces de sécurité et la presse pour la compétence avec laquelle elle a relayé nos débats.
Vive la République,
Vive le Niger,
Je vous remercie de votre aimable attention.