Niger : des soldats nigériens et américains tués dans une embuscade
Cinq soldats nigériens et trois soldats américains ont été tués dans une embuscade tendue hier par des assaillants inconnus au Niger à proximité de la frontière avec le Mali, ont annoncé les autorités. Cinq membres des forces spéciales américaines (Bérets verts) ont été attaqués lors d’une patrouille de routine dans une zone notoirement fréquentée par al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et le groupe Etat islamique, a confirmé un responsable américain. Trois d’entre eux ont été tués et deux autres blessés.
Les auteurs des tirs restent pour le moment inconnus. L’opération américano-nigérienne n’avait pas d’objectif ni de cible particulière, a précisé ce responsable. “Nous pouvons confirmer les informations selon lesquelles une patrouille américano-nigérienne a été la cible de tirs ennemis dans le sud-ouest du Niger”, a annoncé un porte-parole du commandement militaire américain en Afrique, interrogé sur l’embuscade révélée par Radio France international (RFI).
Donald Trump a été informé des opérations au Niger par le secrétaire général de la Maison blanche, John Kelly, a annoncé une porte-parole. Namatta Abubacar, un responsable local de la région de Tillabery, a confirmé qu’au moins cinq soldats nigériens avaient été tués. Selon RFI, une opération de riposte était en cours.
L’armée américaine dispose de centaines d’hommes déployés dans la région du Sahel, notamment dans une base aérienne à Agadez, dans le nord du Niger. Les forces américaines jouent notamment un rôle de conseil et d’entraînement auprès des forces nigériennes, en particulier en matière de renseignement et de surveillance. Des membres des forces françaises sont présents au Niger dans le cadre de l’opération Barkhane.
Soutenues par des soldats occidentaux, les forces armées des pays du Sahel ont récemment intensifié leurs efforts pour contrer les groupes djihadistes occupant la région désertique. Une nouvelle faction djihadiste, qui clame le nom d’État islamique dans le Grand Sahara, a revendiqué certaines des attaques dans la région.
IciNiger avec Le Figaro