Communiqué du Gouvernement du Niger sur l’affaire Saadi Khadafi débattu sur la radio RFI
Le Gouvernement du Niger a suivi avec étonnement l’information relayée sur RFI dans son émission “Appels sur l’actualité” du vendredi 25 août 2017 faisant état d’une plainte contre l’Etat du Niger sur une supposée somme versée pour livrer un des fils Kadhafi, en l’occurrence Saadi Kadhafi ayant trouvé refuge à Niamey après les événements de 2011 en Libye.
Le Gouvernement du Niger déplore la légèreté avec laquelle ces allégations sont relayées par les médias d’une manière générale et tient à rappeler qu’il a accordé l’asile au fils Kadhafi pour des raisons humanitaires. Toute chose qui exigeait de lui qu’il s’abstienne de tout comportement ou acte pouvant nuire aux relations de bon voisinage qui unissent le Niger et les nouvelles autorités libyennes.
À l’épreuve des faits, il est apparu que ces consignes de neutralité n’ont pas été respectées par le fils Kadhafi. En effet, à plusieurs reprises, les services compétents ont eu à attirer l’attention de Saadi Kadhafi sur la nécessité pour lui de ne pas utiliser le territoire du Niger comme base arrière d’un mouvement insurrectionnel contre les autorités libyennes.
De guerre lasse et après avoir obtenu des garanties sérieuses que Saadi Kadhafi bénéficiera d’un traitement et d’une justice équitables, le Gouvernement du Niger a consenti à le remettre entre les mains des autorités libyennes. C’est le lieu ici de dire avec force qu’il n’a jamais été question de versement d’une quelconque somme à l’Etat du Niger pour le rapatriement du fils Kadhafi.
Du reste, le Gouvernement déplore le non-respect des engagements pris par la partie libyenne quant au sort qui a été réservé au fils Kadhafi après son rapatriement.
En tout état de cause, le Gouvernement du Niger tient à démentir catégoriquement ces allégations dénuées de tout fondement, selon lesquelles il a été “payé la somme de 4 milliards de dollars pour livrer Saadi Kadhafi” et se réserve le droit de porter plainte suite à cette grave accusation.
Fait à Niamey, le 26 août 2017
Le service de presse du Premier ministre